LES CYBERVIOLENCES
Les cyberviolences sont des actes agressifs perpétrés par une ou plusieurs personnes dans le but de nuire à un individu. Ces violences sont faites par le biais d’internet, de messages privés ou de jeux en ligne. Qu'est-ce que les cyberviolences ? Comment y faire face ? On te dit tout dans notre dossier spécial dédié à ce phénomène relativement nouveau qui englobe une grande variété de crimes.
Avant de parler de cyberviolences, tentons d'abord de définir ce que sont les violences. Elles sont des attaques contre le corps ou la pensée qu’il ne faut pas banalisées car elles laissent des traces physiques et psychiques. Elles sont volontaires et les gens qui les commettent veulent s’imposer par la force pour soumettre l'autre ou lui faire croire qu'il n’a pas de valeur. Le harcèlement se fonde généralement sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, tels que :
- L’apparence physique (poids, taille, couleur ou type de cheveux).
- Le sexe, l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle ou supposée.
- Un handicap (physique, psychique ou mental).
- Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement).
- L’appartenance à un groupe social ou culturel particulier.
- Des centres d’intérêts différents.
Et la cyberviolence alors, qu'est-ce que c'est ?
À la différence de la violence, la cyberviolence s’exerce avec des outils numériques comme les réseaux sociaux, les plates-formes vidéos, les jeux vidéos mais aussi les mails et SMS. Être confronté(e) à des contenus violents et/ou sexuels dégradants non désirés ou inappropriés, c’est aussi une cyberviolence, même si cela, ne nous est pas adresser personnellement.
Les cyberviolences « personnelles » sont des insultes, des humiliations, des intimidations, du harcèlement en ligne, de la propagation de propos dégradants de la part d'une personne ou d’un groupe sur des sujets aussi variés que le genre, l'origine, la religion ou une différence.
Le cyberharcèlement possède toutes les caractéristiques du harcèlement, notamment son caractère déséquilibré (un/des agresseur(s) face à un agressé) et répété. Avec l’absence de contact physique et sous couvert d’anonymat Internet favorise souvent des propos et comportements inadaptés voire délictueux. Certains se permettent alors de commettre des actes qu’il n’aurait jamais envisagé de faire dans la « vraie vie ». Par ailleurs, là où le harcèlement physique s’arrête une fois passée la porte de la maison, le cyberharcèlement se poursuit en ligne et les insultes et les humiliations prennent une toute autre dimension lorsqu’elles risquent d’être inscrites « pour toujours » sur la toile.
Voici quelques exemples de formes de cyberviolences :
- Le flaming : cela consiste à envoyer une « salve » de messages violents, insultants et ou dégradants à destination d’une personne ou d’un groupe de personnes.
- Le compte ficha : “ficha” vient du verlan “afficher”, un compte ficha est un compte qui a pour but d”afficher” quelqu’un, de l’humilier en postant des photos ou des vidéos de cette personne, sans son consentement.
- Le revenge porn : aussi connu sous le nom de pornodivulgation, est le fait de diffuser des photos ou vidéos à caractère pornographique d’une personne sans son consentement dans le but de se venger.
- Le raid numérique : est le fait de plusieurs personnes qui s’en prennent à une ou plusieurs autres personnes dans le but de se venger ou de les humilier.
- Le slut shaming : est le fait de rabaisser, faire culpabiliser ou stigmatiser une femme à cause de son comportement.
- Le body shaming : est le fait de se moquer de l’apparence physique d’une personne.
- La sextorsion : souvent doublée du chantage à la webcam, c’est une extorsion via internet de faveurs sexuelles.
- Le doxxing : est une infraction consistant à rechercher et à divulguer sur l'internet des informations sur l'identité et la vie privée d'un individu dans le but de lui nuire. Les informations révélées peuvent être l'identité, l'adresse, le numéro de sécurité sociale, le numéro de compte bancaire, etc.
- le mobbing : c’est un harcèlement organisé par un groupe contre une seule personne. Dans le cadre des réseaux sociaux, de vastes groupes de jeunes se déchaînent ainsi en meute sans même que la majorité des participants ne connaisse la victime.
- le deepfake : est une technique de manipulation basée sur l’intelligence artificielle permettant notamment d’incruster des visages dans des vidéos déjà existantes, en particulier à caractère pornographique.
Ces termes ont souvent des origines anglo-saxonnes car internet vient des Etats-Unis et les américains ont été les premiers à connaitre ce phénomène.
Ces violences peuvent avoir de graves conséquences sur leurs victimes. Elles viennent perturber plus ou moins fort les personnes qui les subissent, les empêchent de vivre normalement voire pire encore les conduisent à des comportements à risques comme tomber dans la drogue ou devenir soi-même violent. Elles entrainent une perte d’estime de soi, du stress, de la culpabilité, de l'isolement, de la peur, qui peuvent conduire dans le pire des cas au suicide.
C’est pour cela qu’elles sont intolérables, doivent être stoppées et punies.
Quoiqu’il se passe, si tu subis des cyberviolences, tu n'es pas responsable ou coupable de cette violence qui doit cesser au plus vite. Le premier bon réflexe est donc d'en parler immédiatement.
Si tu as partagé du contenu intime à une ou des personnes, tu n'es pas coupable, ni responsable de la diffusion de ces images sans ton autorisation. C’est celui ou celle qui les diffuse sans ton consentement qui est le coupable et condamnable par la loi.
Tu es victime de cyberviolence ? Appelle sans attendre le 3018, numéro gratuit, anonyme, confidentiel – 7j/7 de 9h à 23h
Tu peux aussi te rendre sur le site : e-enfance
La cyberviolence est sanctionnée par la loi et des peines de prison sont encourues. En ce qui concerne le cyberharcèlement :
- Si l’auteur est majeur, il risque 2 ans de prison et 30 000 € d'amende. La peine maximale peut aller jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d'amende si la victime a moins de 15 ans.
- Si l’auteur est un mineur de plus de 13 ans et la victime a plus de 15 ans, il risque 12 mois de prison et 7 500 € d’amende.
- Si l’auteur est un mineur de plus de 13 ans et que la victime a moins de 15 ans, il risque 18 mois de prison et 7 500 € d'amende.
En ce qui concerne maintenant la mise en ligne d’images intimes d’une autre personne sans son consentement, la peine est de 2 ans de prison et 60 000 € d’amende. Par ailleurs, si tu repostes du contenu portant atteinte à l’intimité d’une personne, du contenu dégradant, humiliant, violent, pédo-criminel, faisant l’apologie du terrorisme, tu es considéré coupable comme l’auteur de la publication. Tu encours donc les mêmes sanctions pénales. Les « likes » ne sont pas anodins non plus. En France, on peut être poursuivi devant une juridiction pénale pour avoir aimé une photo faisant l’apologie du terrorisme, par exemple.
Dans tous les cas, ce sont les parents des auteurs mineurs, quel que soit leur âge, qui seront responsables civilement. Ils devront indemniser les parents de la victime.
La Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) propose 5 conseils pour protéger sa vie privée sur les Réseaux Sociaux : > Lire les conseils
Nous te proposons aussi de :
1) Te poser les bonnes questions avant d’envoyer un message, un post ou de publier une photo de toi, de tes proches ou d’une personne en général.
La personne à qui tu envoies le message :
- t’inspire-t-elle confiance ? As-tu peur qu'elle se moque de toi ?
Si la réponse est oui, tu n'envoies pas le message.
- tu ne la connais pas et tu es identifiable ?
Si la réponse est oui, tu n'envoies pas le message.
Que ressentirait ton ami(e) ou toute autre personne dont tu envoies la photo à un autre ?
- Mets-toi à sa place, si à sa place cela ne te plairait pas, tu n'envoies pas le message.
N'oublie pas également qu'avant d'envoyer ou de poster la photo de quelqu'un il est impératif de lui demander la permission.
2) Respecter ta vie privée. Internet est un espace public auquel tout le monde a accès. Pour autant, toute publication ne doit pas être vue de tous. Il est essentiel d’apprendre à paramétrer ses comptes pour les protéger et qu’ils ne soient pas accessibles à n’importe qui.
3) Choisir tes amis sur les réseaux sociaux. Il est important de distinguer les amis proches des simples connaissances et ce que l’on partage avec chacun.
4) Ne jamais partager tes mots de passe, même avec ton meilleur ami, ou ton partenaire. Un mot de passe doit rester personnel et confidentiel.
Comment se prémunir du cyberharcèlement ?
- Vérifie les paramètres de confidentialité de tes comptes en ligne qui sont souvent visibles par tous par défaut. Restreint la visibilité de tes informations personnelles et de tes publications aux seules personnes que tu autorises dans les paramètres de configuration de tes réseaux sociaux.
- Renseigne ton profil avec le minimum d’informations nécessaires. Il est important de mesurer l’utilité de communiquer toute information qui n’est pas obligatoire (date de naissance, lieu de résidence…).
- Maîtrise tes cercles de connaissances en distinguant les différents groupes ou personnes avec lesquels tu échanges, ce que tu partages avec eux.
- Fais attention à qui tu parles et sois vigilant face aux demandes de contact d’inconnus ou de personnes que tu ne connais pas vraiment ou encore celles dont l’identité a pu être usurpée.
- Maîtrise tes publications pour éviter qu'elles ne t'échappent ou qu'elles soient diffusées ou interprétées au-delà de ce que tu pensais être possible.
- Sois vigilant lorsque tu communiques des informations personnelles, intimes ou sensibles. Encore plus lorsqu'il s’agit d’informations concernant d’autres personnes.
- Fais preuve de discernement avec certaines informations relayées et vérifie-les. Elles peuvent être partiellement ou totalement fausses, délibérément ou non, voire particulièrement polémiques, et avoir de graves conséquences pour toi ou les personnes qui en sont le sujet.
Et toi, as-tu déjà vécu de la cyberviolence ?
Quand on scrolle sur les réseaux, toutes sortes de contenus peuvent apparaitre. On peut parfois chercher des sensations en regardant des images ou vidéos très violentes, dégradantes, sexuelles comme mettant en scène des situations de violences plus ou moins extrêmes voire interdites par exemple de la torture d’êtres humains et d’animaux.
La recherche permanente de visibilité encourage des contenus de plus en plus sensationnels. C’est-à-dire que pour attirer l'attention, l’utilisation d’un langage ou d’un contenu est exagéré, choquant ou chargé d’émotions. Les réseaux sociaux et plateforme vidéos l’ont bien compris. Le sensationnalisme vise à attirer l'attention du lecteur ou du spectateur, souvent au détriment de l'exactitude et de l'objectivité.
Il est normal en fait d’être choqué et heurté par des contenus violents à caractère sexuel inappropriés ou non désirés. Cela peut créer des insomnies, cauchemars, blocages et même des traumatismes. C'est pourquoi il est très important d’en parler déjà pour soi, parce que l'extériorisation fait du bien mais aussi pour signaler ces contenus que leur diffusion puisse cesser.
De ton côté, tu peux limiter le lancement automatique de vidéos :
- Sur TiKTOK : consulter le mode restreint
- Sur INSTAGRAM : il convient d’activer l’économiseur de données dans les paramètres de son compte pour que les vidéos ne se lancent plus automatiquement.
- Sur SNAPCHAT : consulter le mode restreint
La loi interdit la diffusion sur Internet comme ailleurs de contenus choquants à caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique et prévoit dans ce cas que les publications puissent être supprimées (article 227-24 du code pénal).
Des sites sur lesquels on trouve des contenus incitant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie, des sites diffusant des images et représentations de mineurs à caractère pornographique (décret 2015-125 du 5 février 2015) sont bloqués par les autorités en cas de signalement.
Les types de contenus qu’il faut signaler au moindre doute :
- Le risque imminent d’atteinte à la vie
- Une annonce de suicide
- De la pornographie infantile et proposition sexuelle à un mineur sur internet
- Des menaces terroristes : propagande, radicalisation, menaces ou incitation à la violence
- Des incitations à la haine raciale et provocation à la discrimination de personnes en raison de leurs origines, de leur religion, de leur sexe, de leur orientation sexuelle (ou identité sexuelle) ou de leur handicap
- des actes de cruauté envers les animaux
- Du traffic de stupéfiants d’armes ou recels sur internet
- Des incitations à commettre des infractions
- De l'escroquerie en ligne (hors hameçonnage)
Comment signaler ?
Tu peux transmettre les informations sur ces contenus à la plateforme PHAROS, il s’agit d'une plateforme gouvernementale chargée de supprimer ces contenus et faire respecter la loi.
En cas d’urgence ou de danger, comme le risque imminent d’atteinte à la vie ou l’annonce de suicide, il faut appeler IMMEDIATEMENT le 17 (fixe ou mobile) ou le 112 (téléphone mobile).
Pour en parler appeler le 3018, numéro gratuit, anonyme, confidentiel – 7j/7 de 9h à 23h
La cyberviolence conjugale est l’utilisation malveillante par un conjoint (ou ex-conjoint) d’outils numériques ou de nouvelles technologies (téléphones portables, ordinateurs, internet, objets connectés, réseaux sociaux, jeux vidéo...) afin de contrôler, surveiller, harceler, intimider, diffamer, exposer, menacer son (ex-)partenaire.
9 femmes victimes de violences conjugales sur 10 déclarent subir des cyberviolences.
Il regardait quand je m'étais connectée pour la dernière fois sur tous les réseaux sociaux, témoigne Céline. Il regardait sur mon téléphone pendant que je dormais raconte encore la jeune-femme et me demandait ensuite des comptes sur des propos tenus dans des conversations privées avec mes amies.
Les cyberviolences liées à une relation intime, amoureuse ou de couples en détail
- Le cyber-contrôle : c'est lorsque ton partenaire t(oblige à être joignable en permanence. Il contrôle tes réseaux sociaux, exige des photos du lieu où tu lui dis être.
- Le cyber-harcèlement : cela consiste à envoyer une quantité importante et incessante d’appels, de messages de mails avec injures, insultes ou menaces de mort.
- La cyber-surveillance : il s'agit de l'utilisation de logiciels de localisation afin de suivre les déplacements de la victime ou encore la communication des codes des différents réseaux sociaux, du compte bancaire, du code de l’ordinateur du travail par exemple.
- Les cybers-violences sexuelles aussi appelées la porno-divulgation : cela consiste à publiquement partager un contenu sexuel, sans le consentement de la personne qui est sur le contenu.
- Les cybers-violences économiques : cela se manifeste par la modification du mot de passe des comptes bancaires sans le consentement de la personne titulaire du compte bancaire à des fins de réduction de l’autonomie financière.
Quelques exemples :
> Le chantage aux Nudes avec une relation naissante sur Snap chat : voir la vidéo
> Le porn revenge : voir la vidéo
Comment repérer un conjoint ou ex-conjoint harceleur ?
Alerte VIGILANCE ORANGE
Ces comportements, même si ils ne semblent pas violents car il n’y a pas d’agressions à proprement dites, sont déjà les signes d’une relation toxique. Il faut agir dès ces premiers signes et en parler de préférence à un professionnel :
- Il a l’air de connaître des informations que tu ne lui as pas transmises ou de savoir ce que tu fais en ligne. Dans ce cas, il est possible qu’il ait installé un logiciel espion sur ton ordinateur.
- Tes mots de passe ne fonctionnent plus ou n’arrêtent pas de changer.
- Tu trouves des emails marqués comme lus alors que tu ne les as pas ouverts, des emails envoyés de ton compte alors que tu ne les as pas envoyés.
- Des informations sont supprimées de tes appareils tels que les numéros de téléphone de tes ami.e.s, des fichiers de ton ordinateur ou des emails.
Alerte RED FLAG
Ces comportements sont malveillants et ne sont pas admissibles. Ils doivent cesser au plus vite.
- Il commence à contacter tes ami.e.s ou ta famille pour vérifier ce que tu leur dis, obtenir des informations sur toi ou encore détériorer tes relations avec eux.elles.
- De l’argent commence à disparaître de ton compte en banque.
- Il commence à contrôler ta vie, il veut savoir à qui tu envoies des textos, des emails et ce que tu envoies. Il est suspicieux, parfois même paranoïaque.
- Il te contacte à de nombreuses reprises dans la journée, en te demandant de confirmer l’endroit où tu es.
- Il commence à t'envoyer des textos agressifs, injurieux, ou menaçants.
- Il t'envoie des messages en quantité très importantes, le jour et/ou la nuit que ces messages soient en apparence affectueux ou injurieux.
- Il a l’air de savoir quand tu te trouves à un endroit inhabituel. Dans ce cas, il est possible qu’il ait installé un logiciel de géolocalisation sur ton téléphone.
- Il commence à répandre des rumeurs sur toi, à poster des commentaires embarrassants et violents en ligne.
- Il confisque ton téléphone.
Tu as besoin d'aide ?
En cas d’urgence ou de danger, appelle le : 17 (fixe ou mobile) ou le 112 (téléphone mobile).
Il est fortement indiqué de déposer plainte au commissariat même si ce n’est pas facile. Face à des situations de ce genre, ne reste pas seul(e) et parles-en, c’est le geste de premier secours.
Sur le chat "Comment on s'aime?", tu peux parler librement de tes expériences amoureuses, relationnelles et/ou sexuelle et trouver de l’aide si besoin. Ce chat est ouvert tous les jours de 10h à minuit et le week-end de 10h à 22h.
Tu peux aussi te rendre sur #StopFicha, association féministe de lutte contre le cybersexime et les cyberviolences sexistes et sexuelles.
Le 3919 est la ligne d’écoute nationale destinée aux femmes victimes de violences : cela signifie qu’une professionnelle (une écoutante) te répondra et t'apportera une écoute bienveillante, empathique et sans jugement.
Le 3018, numéro gratuit, anonyme, confidentiel – 7j/7 de 9h à 23h est toujours compétent pour les cyberviolences.
Tu as émis un avis ou une opinion, diffusée une image ou une vidéo et tu es devenu(e) la cible de haters, trolls. Tu subis des humiliations, insultes, agressions et menaces, c’est de la cyberviolence ou plus précisément du cyberharcèlement. Le cyberharcèlement est le fait de harceler via les nouvelles techniques de communication numériques.
Cette forme de violence se manifeste notamment par l’envoi de messages haineux ou offensants, par la diffusion de rumeurs, la publication de contenus humiliants, la manipulation d’images ou de vidéos, ou encore la création de faux profils pour nuire à la réputation des personnes visées.
« PRIS POUR CIBLE » : Le témoignage de Floriane Gouget étudiante victime de cyberharcèlement : voir la vidéo
Face à cela, ne pas rester seul(e) et en parler, c’est le geste de premier secours :
contacte le 3018, numéro gratuit, anonyme, confidentiel – 7j/7 de 9h à 23h
- Signaler un contenu internet illégal :la plateforme Pharos
- Signaler un contenu problématique sur les réseaux sociaux : tous les réseaux sociaux ont un service de signalement de contenu ou d’utilisateur. Il ne faut pas avoir peur de s’en servir pour se protéger.
Sur Snapchat :
- Pour signaler une story ou un snap, reste appuyé(e) dessus jusqu’à ce que plusieurs choix s’affichent. Clique sur « Signaler la publication ».
- Pour signaler un compte, clique sur les trois points en haut à gauche de la page du profil. Clique sur « Signaler ».
Sur Instagram :
- Pour signaler une story ou une publication, clique sur les trois points. Clique sur « Signaler ». Choisis si le contenu est indésirable ou inapproprié.
- Pour signaler un commentaire, reste appuyé(e) dessus. Clique sur l’icône en haut à droite. Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
- Pour signaler un compte, clique sur les trois points en haut à droite de la page du profil. Clique sur « Signaler ». Choisis si le contenu est indésirable ou inapproprié.
- Pour bloquer un compte, clique sur les trois points en haut à droite de la page du profil. Clique sur « Bloquer ». Attention ! Une fois le compte bloqué, il n’apparaîtra plus. Il ne pourra plus être signalé.
Sur TikTok :
- Pour signaler un contenu, clique sur la flèche « Partager ». Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
- Pour signaler un commentaire, reste appuyé(e) dessus. Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
- Pour signaler une conversation, clique sur les trois points en haut à droite. Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
- Pour signaler un compte, clique sur les trois points en haut à droite du profil. Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
Sur les jeux vidéos, malgré une proportion quasi équivalente de joueuses et de joueurs, les femmes restent majoritairement touchées par ces harcèlements (73% des femmes déclarent en avoir été victimes). 83% des gamers, de 18-45 ans, ont subi du harcèlement en jouant aux jeux vidéo, dont 71% allant jusqu’à des agressions graves : menaces physiques, stalking, chantage…Ces agissement sont en augmentation depuis 2019. Pour 1 gamer sur 2, les raisons sont liées à leur religion, leur identité de genre, leur orientation sexuelle ou leur origine. Même dans un monde imaginaire, ils se retrouvent alors, autant stigmatisés que dans leur quotidien « réel ».
> Voir la vidéo
- Le site Point de contact permet de signaler les cyberviolences de toutes plateformes, réseaux sociaux, jeux vidéos etc : Te rendre sur Point de contact
Et l'anonymat dans tout ça ?
Les fonctionnalités proposées par les réseaux sociaux qui permettent de garder l’anonymat peuvent être utilisées à tort. Ainsi, certains gardent l’anonymat pour se montrer blessant et cruel, pour partager des photos humiliantes, propager des rumeurs, créer des faux profils, ou pour menacer ou faire du chantage, ce qui peut avoir des effets néfastes sur le développement des jeunes pris pour cible, surtout s’ils sont déjà vulnérables et moins résistants que d’autres ou s’ils traversent des épreuves difficiles.
Mais attention, si l'anonymisation ou la pseudonymisation consistent à renforcer la protection de données personnelles, il ne s'agit en aucun cas d'un véritable anonymat. Les fournisseurs d'accès internet ou les autorités ont accès à diverses informations sur les utilisateurs d'internet ou des réseaux sociaux.
La cyberviolence à l'école
La cyberviolence à l’école s'apparente bien souvent à du cyberharcèlement. Ce harcèlement peut commencer dans l’enceinte de l’établissement et continuer en ligne ou bien l'inverse d'ailleurs. Le harcèlement est défini par la violence, la répétitivité et l’isolement de la victime :
- La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves/étudiants et une ou plusieurs victimes.
- La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement.
- L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée, plus petite, faible physiquement, et dans l’incapacité de se défendre.
Le cyberharcèlement en milieu scolaire peut prendre plusieurs formes : la création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social portant préjudice à un camarade de classe ou encore la publication d’une photo ou d’une vidéo de la victime en mauvaise posture.
Le harcèlement doit se voir comme une relation triangulaire victime-agresseur-témoins. C’est une dimension importante du phénomène.
Les comportements de l’agresseur, tout comme le ressenti de la victime, seront largement influencés par le nombre de témoins, de vues, de likes.
Dans une situation de cyberharcèlement, des témoins « actifs » vont contribuer (par leurs commentaires, le partage des photos ou de propos dégradants) à blesser la victime sans pour autant prendre conscience qu’ils se rangent du côté de l’agresseur.
Les témoins « passifs » ne participent, quant à eux, pas directement au harcèlement mais, souvent par peur, ils ne s’y opposent pas non plus. Réciproquement, le harcèlement a un effet néfaste sur les témoins (sentiment d’injustice, anxiété, enrôlement…) et peut fortement dégrader l’ambiance d’une classe ainsi que le climat scolaire d’un établissement.
- Le cyberharcélement, un exemple : voir la vidéo
- Le témoignage effroyable d’Anne-Liz harcelée et cyberharcelée du collège au lycée, jusqu’à la tentative de meurtre : voir la vidéo
Réagir au cyberharcèlement à l’école, victime ou témoin, cela doit cesser ! Alors que faire dans une telle situation ?
- Tu peux contacter le numéro de téléphone 30 20 à l’écoute des élèves harcelés à l’école
- Tu peux contacter le numéro 119 enfance en danger (joignable pour les jeunes adultes aussi et pour toutes personnes inquiètes pour un enfant ou un jeune). Consulte également le site Internet 119
- Tu peux contacter le 30 18 est un numéro d’écoute destiné aux jeunes victimes et / ou aux témoins de cyberharcèlement et de toutes formes de violences sur internet :
Bon à savoir : deux décrets publiés le 16 août 2023 au Journal Officiel permettent désormais d'adopter des sanctions contre un collégien ou lycéen coupable de harcèlement, y compris vis-à-vis d’élèves d'un autre établissement que le leur.
Si le maintien d'un élève harceleur au sein d'un établissement scolaire présente un risque pour la santé ou la sécurité d'autres élèves, le directeur académique des services de l'éducation nationale (DASEN) pourra désormais solliciter le maire afin que l'élève soit exclu (radié) de son école. Une mesure attendue par les familles, obligées le plus souvent d'extraire l'enfant de l'école afin de l'éloigner de son ou de ses harceleurs.
Une telle démarche de transfert vers un autre établissement peut être entreprise si les premières mesures, telles qu'une exclusion de l'école pendant cinq jours, n'ont pas conduit à une amélioration du comportement de l'élève concerné.
L'élève sanctionné fera l'objet, dans son nouvel établissement, d'un suivi pédagogique et éducatif renforcé jusqu'à la fin de l'année scolaire en cours.
La cyberviolence à l’Université ou dans l’enseignement supérieur
L’Enseignement supérieur n’est pas épargné par le harcèlement (qu’il soit verbal, physique ou encore sexuel) et le cyberharcèlement. Chaque établissement public est aujourd’hui doté d’une cellule de veille et d’écoute. Un espace de parole et d’informations pour tous les membres de l’établissement, qui peuvent venir y signaler des situations de violences sexistes et sexuelles (VSS), de harcèlement, de cyberharcèlement, de bizutage ou encore de discrimination.
Tu es étudiant(e) à l'Université de Paris Ouest Nanterre et tu es victime ou témoin de discrimination ? Tu peux contacter la Mission égalité et non discrimination de l'Université Paris Nanterre : cellule.discriminations@liste.parisnanterre.fr
Tu es étudiant(e) à l'Université de Paris Ouest Nanterre et tu es victime ou témoin de violences sexistes et/ou sexuelles ? Envoie un mail à violences.sexistes.sexuelles@liste.parisnanterre.fr
Ceux qui souhaitent faire appel à des services extérieurs à leur établissement peuvent également se tourner vers les associations spécialisées dans la lutte contre le harcèlement. La Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) met ainsi à disposition l’adresse mail mesdroits@ qui permet à tout étudiant d’obtenir des renseignements mais également d’être accompagné dans ses démarches « pour lutter contre une situation difficile », dont celle de harcèlement. fage.org
Le CLASCHES, collectif anti-sexiste de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’Enseignement supérieur, propose de nombreuses ressources sur son site Internet pour s’informer sur les situations de harcèlement et pour se défendre. Il propose des guides à l’intention des victimes et des témoins de harcèlement. Comment réagir ? Quelle procédure suivre ? Sous quelles conditions ? Il est également possible de signaler une situation de harcèlement de façon anonyme via un formulaire.
Enfin, l’association France Victimes, qui regroupe 130 associations d’aide aux victimes, fournit aide et assistance aux victimes de toute infraction pénale. Joignable au 116 006, elle est accessible 7 jours sur 7.
Le numéro 119 enfance en danger est aussi joignable pour les jeunes adultes et pour toutes personnes inquiètes pour un enfant ou un jeune.
Le 30 18 est un numéro d’écoute destiné aux jeunes victimes et/ou aux témoins de cyberharcèlement et de toutes formes de violences sur internet.
Des courriels irrespectueux, vulgaires ou menaçants, des appels ou des messages incessants en dehors des heures de travail, des railleries, des humiliations, le partage non consenti de photos ou de données personnelles..., les plates-formes de messagerie instantanée ou de courriers électronique professionnels peuvent être le terreau de nombreux comportements nuisibles ayant des répercussions très graves sur la santé mentale et physique des collaborateurs. Ces messages peuvent être envoyés par un collègues ou pire un manager
Un management oppressant consiste dans d’incessants appels téléphoniques ou SMS en particulier en dehors des heures de travail. Ce type d'attitude peut constituer du harcèlement moral managérial.
Exemples de cyber-harcèlement au travail de nature sexiste
- Propager des rumeurs à caractères sexistes et LGBT+phobes.
- Envoyer des messages diffamatoires ou photos et vidéos à caractère sexuel.
- Créer un faux compte (sur les réseaux) dans le but d’humilier quelqu’un.
- Diffuser des photos sans accord et des commentaires blessants.
- Réduire les personnes à leur apparence physique.
Avec le développement du distanciel, les collègues sont plus amenés à partager leurs numéros de téléphone et à s’appeler pendant les horaires de travail, plutôt que d’échanger sur place dans les bureaux.
Les outils collaboratifs et les chats d’entreprise tels que Office 365 ou Teams amènent également des canaux malheureusement propices au cyber-harcèlement au travail. Comme ces outils sont relativement récents, certaines situations ont pu être traitées par la justice, en voici quelques exemple :
1. Les mails agressifs et brutaux adressés à une salariée;
2. Partager un mail humiliant avec les collègues en copie;
3. Des menaces par mail dans un cadre professionnel;
4. Le cyber-harcèlement d’un salarié à l’encontre d’un autre salarié sur les réseaux sociaux;
5. Le cyber-harcèlement de plusieurs salariés surdes groupes de réseaux sociaux à l’encontre de personnes extérieures à l’entreprise.
Conseils à suivre pour éviter tous risques
- Ne pas partager ses accès et mot de passe;
- Ne pas fournir de renseignements personnels,
- Ne pas laisser son ordinateur ouvert lorsque l’on s’absente;
- Ne pas enregistrer d’adresse sur des pages Web.
Agir en cas de cyberviolence
- Ne pas répondre aux comportements abusifs, uniquement pour demander de cesser;
- Signaler à son responsable et/ou responsable RH;
- Consigner les actes répréhensibles (garder le plus de preuves que possibles);
- Comme pour le harcèlement, le médecin du travail est à ton écoute et les syndicats peuvent te conseiller pour t’aider.
Appeler le 30 18, numéro d’écoute destiné aux jeunes victimes et / ou aux témoins de cyberharcèlement et de toutes formes de violences sur internet
Le rôle de l’employeur
Garant de la sécurité de ses équipes, l’employeur a l’obligation de prévenir les cas de cyberharcèlement au travail et de les faire cesser si ils ont lieu. Même si l'envoi de sms de la part de collègues a lieu par exemple en dehors des horaires de travail, l’employeur est responsable de la sécurité de ses équipes. A la fois pour des raisons de lutte contre le harcèlement et aussi pour des raisons de droit à la déconnexion.
Je suis témoin de cyberviolence
Ce n’est pas toujours facile de dénoncer des agissements de cyberviolence en ligne et de prendre soi-même la défense de ceux qui les subissent car on peut craindre à son tour d’en être la cible. Pour autant, il ne faut pas fermer les yeux, il est possible d’agir. #stopcybercyversexismes : voir la vidéo
Les témoins jouent un rôle essentiel lorsqu’ils assistent à des actes et à des formes d’intimidation et pourraient souffrir d’effets négatifs qui sont aussi néfastes ou pires que ceux dont souffre la victime. Parallèlement, il est prouvé que les jeunes qui sont témoins de certaines formes de cyberintimidation sont en fait plus susceptibles d’en commettre eux-mêmes plus tard.
Que faire ?
- Signaler la situation sur les plateformes.
Pharos
Point de Contact - Soutenir la victime et lui témoigner de l’empathie.
- s’assurer qu’elle est en sécurité et lui demander si elle souhaite de l’aide, l’orienter vers des professionnels.
Voici quelques numéros d’écoute, d’aide et d’orientation :
► Numéro vert national Net Écoute : 0 800 200 000
► La ligne “Jeunes Violences Écoute” : 0 808 807 700
► Le 08 VICTIMES : 08 842 846 37
► Le numéro Violences Femmes Infos : 39 19
- Bloque l’auteur·e si cela est possible
- Conserve des preuves pour sanctionner l’auteur·e : fais des captures d’écran des commentaires, des vidéos, des dates, des lieux, des sites…
- Signale le contenu abusif et demande sa suppression. La plupart des réseaux sociaux ont une option de signalement auprès des modérateur·rice·s.
Sur Snapchat :
> Pour signaler une story ou un snap, reste appuyé(e) dessus jusqu’à ce que plusieurs choix s’affichent. Clique sur « Signaler la publication ».
> Pour signaler un compte, clique sur les trois points en haut à gauche de la page du profil. Clique sur « Signaler ».
Sur Instagram :
> Pour signaler une story ou une publication, clique sur les trois points. Clique sur « Signaler ». Choisis si le contenu est indésirable ou inapproprié.
> Pour signaler un commentaire, reste appuyé(e) dessus. Clique sur l’icône en haut à droite. Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
> Pour signaler un compte, clique sur les trois points en haut à droite de la page du profil. Clique sur « Signaler ». Choisis si le contenu est indésirable ou inapproprié.
> Pour bloque un compte, clique sur les trois points en haut à droite de la page du profil. Clique sur « Bloquer ».
Attention ! Une fois le compte bloqué, il n’apparaîtra plus. Il ne pourra plus être signalé.
Sur TikTok :
> Pour signaler un contenu, clique sur la flèche « Partager ». Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
> Pour signaler un commentaire, reste appuyé(e) dessus. Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
> Pour signaler une conversation, clique sur les trois points en haut à droite. Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
> Pour signaler un compte, clique sur les trois points en haut à droite du profil. Clique sur « Signaler ». Choisis la raison du signalement dans la liste proposée.
Il est possible aussi de signaler le contenu auprès de sites comme www.internet-signalement.gouv.fr ou www.pointdecontact.net.
Porte plainte si tu le peux : certains actes sont punis par la loi. Tu peux te rendre dans un commissariat de police ou en gendarmerie, ou encore faire un courrier à la.au Procureur.e de la République, y compris si tu es mineur.e.
Dans tous les cas, ne reste pas seul(e), il faut en parler !
Le 3018, numéro gratuit, anonyme, confidentiel – 7j/7 de 9h à 23h est toujours compétent pour les cyberviolences
Contacte :
- Les bureaux d’information jeunesse
- Les Espaces Santé Jeunes
- La Maison des Adolescents
- L’Equipe Mobile 11-25 ans
- Les clubs de préventions
- Association d’Aide aux Victimes d’Infractions Pénales dans les Hauts-de-Seine
- Mon soutien psy : trouver un psychologue remboursé par la sécurité sociale
- Le centre d’information sur les droits des femmes et des familles
- Les promeneurs du net sont des professionnels qui conseillent, orientent accompagnent les jeunes sur internet
Il existe des moyens de réduire drastiquement vos traces en ligne : voir la vidéo
Moteur de recherche : se "déréférencer"
Depuis 2018, le droit à l’oubli numérique (ou droit à l’effacement) est garanti par le RGPD. Il permet de demander la suppression de certains résultats auprès de moteurs de recherche. Il s’agit dudéréférencement. Les pages apparaîtront toujours sur le site d’origine, mais ne seront plus présentes dans les moteurs de recherche. Attention toutefois, il faudra respecter certains critères. Par exemple, si les informations concernées sont d’intérêt public, il sera difficile d’obtenir leur suppression.
Si le contenu à supprimer porte préjudice, il faudra directement demander à Google et Bing (les moteurs de recherches les plus utilisés au monde) son déréférencement, en remplissant leur formulaire en ligne. Chez Google, quatre motifs existent pour justifier d’une suppression de contenus : s'il inclut de la nudité ou est à caractère sexuel ; s'il inclut des informations personnelles ; s'il se trouve sur un site dont les pratiques de suppressions sont abusives, ou s'il montre une personne de moins de 18 ans.
Dans le même temps, et afin que les personnes ayant porté atteinte ne restent pas impunies, il faut envoyer un signalement aux plateformes gouvernementales Thésée et Pharos.
Site internet : le droit d’opposition
En France, le cadre juridique s’emploie à protéger les données personnelles des internautes. Ainsi, conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 modifiée, tu bénéficies d'un droit d'accès, d'opposition et de rectification de tes données personnelles.
Tu peux ainsi demander la suppression d’informations publiées sur Internet, comme ton nom, ton adresse, tes photos…, en justifiant la demande par un motif “légitime”. Par exemple, si cette publication est nuisible à ta réputation, porte atteinte à ta vie privée, ou encore te met en danger.
Pour cela, il faut contacter le responsable du site sur lequel apparaissent ces informations. Tu trouveras généralement son nom dans la rubrique “mentions légales”, ou dans les conditions d’utilisation du site (tout en bas de page). Certains sites proposent aussi directement un formulaire de contact.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) propose un modèle de courrier. Après l’ envoi, le responsable du site a un mois pour répondre à la demande. Passé ce délai,il sera possible d’adresser une plainte (avec une copie de votre courrier) à la CNIL.
Réseaux sociaux : supprimer son historique en ligne
Faire le grand nettoyage de tes comptes Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok… Qu’il s’agisse d’effacer des posts, des photos, des conversations ou ton historique de recherche, ce travail peut être long mais nécessaire.
- Sur Facebook, rendez-vous dans la rubrique “paramètres et confidentialité”, puis “historique d’activité”. Tu peux alors supprimer tes activités selon leur type, des publications jusqu’à ses identifications sur des photos.
- Sur Instagram, pour effacer ton historique de recherche, rendez-vous dans vos paramètres > « Espaces comptes » > « Vos informations et autorisations » > « Historique de recherche » > « Effacer toutes les recherches ».
- Sur Snapchat, pour effacer tes données personnelles, appuye sur ⚙️ dans “Mon profil” > « Contrôles de la vie privée » > « Effacer les données ». Tu n'auras plus qu’à choisir les données que tu souhaites effacer.
- Selon le téléphone mobile, on peut aussi opérer comme suit : aller dans les Réglages via la molette > « Contrôles de confidentialité » > « Effacer les données»
- Sur TikTok, pour supprimer ton historique de visionnage, clique sur l’icône “Profil” en bas à droite de ton écran, puis sur les trois traits horizontaux, en haut à droite de l’écran > “Paramètres et confidentialité” > « Centre des activités » > “Historique de visionnage” > Clique ensuite sur ce que tu souhaites supprimer. Faire de même pour supprimer l'historique de ses commentaires. Attention, même après avoir effectué ces opérations de nettoyage, certains éléments concernant peuvent continuer à circuler. En effet, "il suffit qu’une capture d’écran ou qu'un partage soit fait par l’un de tes abonnés pour que nos données sortent de leur cadre originel".
Réseaux sociaux : supprime tes comptes
Pour réduire ta présence en ligne, parfois il faut supprimer ses comptes. En effet, comme le rappelle la CNIL, "tout réseau social qui propose la création d’un compte" doit "également proposer une procédure pour le supprimer et donc supprimer les données".
- Facebook et Instagram : rendez-vous sur ton profil >“Paramètres” > “Paramètres et confidentialité” > “Espace Comptes”> “Informations personnelles” >“Propriété et contrôle du compte” > “Désactivation ou suppression” > “Supprimer votre compte” > Rentre ton mot de passe > Confirme la suppression définitive de votre compte.
- Snapchat : rendez-vous sur ton profil > “Paramètres” > “J’ai besoin d’aide” > “Action du compte” > “Supprimer ou réactiver mon compte” > Clique sur le lien proposé par l’application pour aller vers le portail dédié aux comptes > Entre les identifiants du compte que tu souhaites supprimer > “Continuer” > Snapchat confirme alors la désactivation de ton compte.
- TikTok : appuye sur ton profil en bas à droite de l’écran > Appuie sur l'icône des 3 lignes en haut à droite > “Paramètres et confidentialité” > “Compte” > “Désactiver ou supprimer le compte”> “Supprimer le compte définitivement”.
- X (ancien Twitter) : clique sur ton profil > “Paramètres et Confidentialité” (Android) ou “Réglages et Support” (iOS) > “Réglages et Confidentialité” > “Votre Compte” > “Désactiver votre compte” (en bas de page) > “Désactiver” en rouge en bas de page.
Attention : qu’il s’agisse de Meta (Facebook et Instagram), Snapchat, TikTok ou X, pour supprimer définitivement ton compte, ne te reconnecte pas dans les 30 jours qui suivent la démarche.