LA SANTÉ SEXUELLE DES GARÇONS
Tu es un garçon ? Ta grande question à l’adolescence est : “Suis-je un homme" ? Pression du groupe, course à la normalité, peur de la différence ou de ne pas être aimé, pris dans les troubles de ton âge, tu es d’autant plus perdu dans tes comportements affectifs, relationnels et sexuels que tu te sens pris entre les feux de messages contradictoires. Ce dossier est là pour t'aiguiller.


Les garçons sont souvent oubliés quand il s’agit de parler de santé sexuelle et reproductive, alors qu’ils sont tout autant impliqués par ces sujets.
Bien qu’ils en parlent moins, les garçons sont eux aussi concernés par les infections sexuellement transmissibles (IST) et les violences sexuelles. Mais le mal peut venir des stéréotypes masculins véhiculés dans notre société (un homme doit être fort, viril, indépendant, etc.), ainsi que par certains clichés sur la taille du pénis, la masse musculaire ou la performance sexuelle, qui peuvent peser et abîmer fortement l'estime de soi. Leur influence n’est pas sans conséquence : dans leur désir de se conformer à certaines normes, de nombreux garçons ont en effet leur premier rapport sexuel bien plus tôt qu’ils ne le souhaiteraient réellement. Par ailleurs, les questions et les troubles en lien avec l’éjaculation ou l’érection, fréquents à l’adolescence, peuvent aussi laisser des traces, d’autant plus que le tabou qui les entoure est important.
Tu te poses des questions ? Il est tout à fait normal de se poser des questions.Tu peux trouver des réponses fiables en consultant la brochure :"Questions d'ados"

La puberté est un moment de l'adolescence durant lequel le corps se modifie, pour permettre la reproduction. Ces changements durent plusieurs années et influent sur l’ensemble de la personnalité. L’adolescent grandit et acquiert plus d’autonomie. Parfois, la puberté engendre aussi des difficultés.
Pendant la puberté, ton corps se transforme pour devenir celui d’un homme. Voici ce qui se passe :
- Ta taille et tes muscles grandissent. Tu deviens plus grand et plus fort.
- Ta voix change. Elle devient plus grave, parfois elle peut “casser” un moment.
- Des poils poussent. Sur ton visage (la barbe), sous les bras, sur le torse et autour des parties intimes.
- Ton visage peut avoir des boutons. C’est normal, c’est à cause des hormones.
- Ton pénis et tes testicules grandissent. Tes testicules commencent à produire des spermatozoïdes, ce qui signifie que tu peux maintenant avoir des enfants plus tard.
- Tu peux avoir des érections spontanées et des rêves érotiques, c’est normal.
Clique sur : la puberté - Je change dans mon corps
La puberté ne change pas que ton corps, elle agit aussi sur tes émotions et tes pensées :
- Tu peux te sentir parfois joyeux, triste, en colère ou confus sans trop savoir pourquoi.
- Tu commences à t’intéresser davantage aux relations amoureuses et à la sexualité.
- Tu cherches à être plus indépendant et à construire ta propre identité.
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Tu veux en savoir plus ? Clique sur "Comprendre les changements à la puberté"

Alors que les femmes se rendent régulièrement chez leur gynécologue, sage-femme ou médecin, qu’en est-il pour toi ? As-tu besoin d’un suivi régulier ? Qui et quand consulter ?
Il n’y a pas de règle, c’est à toi de décider quand tu ressens le besoin d’avoir un avis médical. Il est recommandé toutefois de se faire dépister régulièrement pour les IST lorsqu’on a plusieurs partenaires ou lorsqu’on souhaite arrêter d’utiliser le préservatif avec un ou une partenaire régulier(e).
En cas de doute (c'est-à-dire si tu as des symptômes ou eu un rapport non protégé, ou encore tout simplement à titre préventif si tu as un ou une partenaire régulier(e) et souhaites arrêter l’usage du préservatif) il est préférable que tu te fasses dépister régulièrement.
En cas d’IST, tu bénéficies d’une prise en charge rapide et éviteras ainsi de contaminer ton ou ta partenaire
En savoir plus ?
- Tu peux consulter "Question Sexualité" : santé sexuelle des hommes, quel suivi ?
- Tu peux consulter aussi : Notre dossier Futur en Main sur la Santé Sexuelle
Tout dépend de ton problème. S’il s’agit d’un sujet généraliste, tu peux en parler à ton médecin. Pour les sujets plus spécifiques comme l’infertilité, l’impuissance, les problèmes d’érection ou un projet de contraception définitive, tu peux consulter un urologue ou un andrologue en te rendant sur doctolib. N’hésite pas à en parler à ton professionnel de santé habituel, qui saura t’orienter vers le meilleur spécialiste pour ton cas.
Où trouver un professionnel ? : rends-toi sur le site "Questions Sexualité"

Tu te poses des questions sur ton orientation sexuelle et/ou sur ton identité de genre parles-en avec ton médecin. Tu peux également aller sur le site SexoSafe ou tu pourras trouver des réponses à certaines de tes questions les plus courantes. Enfin tu peux te rendre sur la ligne d’écoute : 06 31 59 69 50 où un professionnel pourra d’accompagner.
Consulte le livret LGBT+ du Refuge

La prévention des infections sexuellement transmissibles est primordiale. Elle passe principalement par l'utilisation du préservatif pour éviter la transmission des germes par voie sexuelle. Pour prévenir les infections par le virus VHB (hépatite B) et le papillomavirus, la vaccination est recommandée.
Comment poser un préservatif ?
Ouvre le sachet, sans utiliser les dents ou des ciseaux, et sors le préservatif de l'emballage. Pose le préservatif dans le bon sens sur le pénis en érection avant la pénétration. Il doit pouvoir se dérouler facilement. Déroule-le sur le pénis tout en pinçant le réservoir avec tes doigts pour en chasser l'air.
Pourquoi plusieurs modèles de préservatif masculin (externe) ?
Parce que, selon l’anatomie (la largeur du sexe du garçon, par exemple) ou la pratique sexuelle (fellation, pénétration vaginale ou sodomie), un modèle peut être plus adapté qu’un autre. Il existe des préservatifs de différentes largeurs. La largeur, indiquée sur la boîte, peut varier entre 52 mm et 55 mm. Certains préservatifs sont plus épais que d’autres, l’épaisseur est mentionnée sur l’emballage : de 0,02 jusqu’à 0,11 mm.
Les préservatifs peuvent être déjà lubrifiés, ou non. Pour la fellation, il vaut mieux utiliser des préservatifs non lubrifiés. Ils existent dans différentes matières : latex ou polyuréthane (pour les allergiques au latex) dans le cas du préservatif masculin, nitrile ou polyuréthane pour le préservatif féminin (interne). Il existe des préservatifs parfumés (fraise, banane, chocolat, menthe, vanille, etc.).
La contraception définitive : comment ça marche ?
La contraception définitive pour les hommes consiste en une vasectomie. Cette intervention chirurgicale pratiquée par un urologue se fait en 15 minutes environ, sous anesthésie locale. Elle consiste à couper les canaux qui transportent les spermatozoïdes des testicules vers le pénis. Il faut cependant environ 8 à 16 semaines pour qu'il n'y ait plus de spermatozoïdes dans le sperme (un spermogramme est pratiqué à la fin de cette période pour vérifier l'absence de spermatozoïdes). Pendant ces 8 à 16 semaines, une autre méthode de contraception (préservatif ou autre méthode) est donc recommandée pour éviter un risque de grossesse. Il existe de rares cas de douleurs chroniques après l'intervention (1 à 2% des cas).
Bon à savoir : la contraception définitive est interdite aux mineurs
Mineur et contraception : Comment ça se passe ?
Oui ! Un mineur peut tout à fait utiliser des préservatifs. Tu peux en trouver gratuitement dans certains lieux d’accueil pour la jeunesse, à l’infirmerie scolaire, dans des centres de santé sexuelle et des Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) ou auprès d’associations. Il est également possible d’en obtenir gratuitement sans ordonnance en pharmacie : cela concerne plusieurs marques de préservatifs.
Et la vaccination ?
Désormais il est recommandé de te faire vacciner car toi aussi tu peux développer des cancers liés aux HPV (papillomavirus). La vaccination HPV est possible à partir de 11 ans. Elle ne fait pas partie des 11 vaccinations obligatoires mais est fortement recommandée pour :
- toutes les jeunes filles et tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus (le vaccin est d'autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons n'ont pas encore été exposés au risque d'infection par le HPV) ;
- les personnes de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinées ;
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), jusqu’à l’âge de 26 ans révolus, en prévention des lésions précancéreuses anales, des cancers anaux et des condylomes (petites verrues).
À savoir : Le schéma vaccinal contre les papillomavirus humains se compose de 2 doses espacées de 5 mois minimum, pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans. En rattrapage, de 15 à 19 ans, le schéma vaccinal est de 3 doses.
Le dépistage?
Pour te faire dépister gratuitement du VIH et des autres IST, tu peux te rendre dans un centre de dépistage des IST (CeGIDD) et certains centres de santé sexuelle. Pour connaître les coordonnées du centre le plus proche de chez toi, regarde notre annuaire et les contacts.

Le plaisir sexuel est une sensation agréable que tu peux ressentir dans ton corps, liée à la sexualité. Il fait partie de la vie et de la découverte de ton corps. Le plaisir sexuel commence souvent par des sensations dans différentes parties du corps, surtout dans les zones sensibles comme le pénis, les testicules, et d’autres zones érogènes. Ces sensations sont déclenchées par des stimulations, que ce soit par le toucher, la pensée, l’imagination ou même les émotions.
Quand tu es excité, ton corps réagit : ton pénis peut devenir dur (c’est ce qu’on appelle une érection), ton rythme cardiaque s’accélère, et tu peux ressentir une montée de plaisir.
Le point culminant du plaisir sexuel, c’est l’orgasme. C’est une sensation très intense et agréable qui dure quelques secondes. Chez les garçons, l’orgasme est souvent accompagné de l’éjaculation, c’est-à-dire la sortie de sperme par le pénis. Cela signifie que les spermatozoïdes peuvent être libérés, ce qui est important pour la reproduction.
Le plaisir sexuel est une expérience personnelle, qui peut être différente d’une personne à l’autre. Il est normal d’avoir des questions, de ressentir de la curiosité, et même parfois de l’inquiétude. Parler avec un adulte de confiance, un professionnel de santé, ou consulter des ressources fiables peut t’aider à mieux comprendre tout ça.
La prostitution consiste à se prêter, moyennant rémunération, à des actes sexuels de quelque nature qu’ils soient. La rémunération n’est pas forcément de l’argent : elle peut se traduire par des cadeaux ou un hébergement en contrepartie d’actes sexuels, sans qu’il y ait forcément pénétration. La prostitution peut être une forme d’oppression et de violence.
En savoir plus sur la prostitution et consulter le parcours de sortie de la prostitution

Alors qu’on parle souvent d’hygiène intime féminine, celle des hommes est tout aussi importante. Que ce soit pour une question de bien-être ou d’un point de vue santé, il est primordial de savoir quelle bonne routine d’hygiène adopter au quotidien. Comment et à quelle fréquence nettoyer son sexe et autres zones intimes ? Faut-il utiliser un savon spécifique ? Quels sont les bons gestes à adopter ? Est-il nécessaire de se décalotter à chaque toilette ? Question sexualité fait le point avec son dossier "Comment nettoyer son sexe?"
Aussi appelée toilette intime, l’hygiène intime consiste à nettoyer ses parties intimes, à savoir, chez l’homme, le pénis, les testicules et l’anus. Cette toilette doit être effectuée une fois par jour afin de respecter la fragilité de ces zones et ne pas provoquer d’irritations. Il est important d’utiliser un savon doux et de ne pas procéder à un lavage trop intense en frottant avec beaucoup d’énergie ou en se lavant plusieurs fois par jour.
Bon à savoir : Si tu ne décalottes pas le gland pendant ta toilette, une substance blanchâtre appelée smegma peut s'accumuler sous le prépuce et favoriser le développement de bactéries. Si tu es circoncis, nettoies ton pénis comme n’importe quelle autre zone de ton corps, en douceur.