Prendre en charge mes addictions

Ma santé

Les centres de soins en addictologie s’adressent à toute personne quel que soit son âge ayant une consommation problématique ou vivant dans l’entourage d’une personne concernée par une ou des addictions. Je présente une addiction à l’alcool, la cigarette, aux drogues licites ou illicites (cannabis, cocaïne, héroïne, crack), une addiction sans substances (jeux de hasard et d’argent, jeux vidéo, écrans, internet) ou encore une addiction d'ordre alimentaire ou sexuel, je peux me faire accompagner de plusieurs façons.

Qu'est-ce qu'une addiction ?

Une addiction est définie par une dépendance à une substance ou à une activité avec des conséquences nuisibles sur la santé et la vie sociale. Généralement l'addiction se crée autour des produits suivants :

  • le tabac
  • l’alcool
  • le cannabis
  • les opiacés (héroïne, morphine) ;
  • la cocaïne ;
  • les poppers ;
  • les dérivés de synthèse : méthaemphétamine, MDMA, extasy, Protoxyde d’azote, 3MMC etc…
  • certains médicaments : amphétamines, morphine, kétamine, codéïne, somnifères, anxiolytique hypnotiques, fentanyl…

Zoom sur le protoxyde d'azote, un gaz dangereux

Le protoxyde d’azote ou « gaz hilarant » ou « proto » est surtout consommé par les collégiens, lycéens et étudiants. Il est en vente libre, sous la forme de cartouches (pour les siphons à « crème Chantilly » par exemple). Il est également présent dans des aérosols d’air sec des bonbonnes pour l’industrie et il est utilisé à l'hôpital, mélangé à de l'oxygène, en anesthésie. Son usage détourné consiste à inhaler le gaz pur par le biais d’un ballon. Le produit est bon marché et facilement accessible dans les épiceries, supermarchés et sur internet. Son effet est rapide, fugace, euphorisant avec rires incontrôlables, distorsions sensorielles auditives et visuelles et modifications de la voix avec des effets secondaires immédiats fréquents : nausées, maux de tête, crampes abdominales, diarrhée, somnolence, vertiges et acouphènes.

Des risques graves existent :

-  de façon immédiate : asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé, désorientation, vertiges avec chutes, fausse route et inhalation ;
-  de sévères troubles neurologiques (troubles de la mémoire, hallucinations, troubles de la sensibilité, de la marche, de la force musculaire, anxiété) ;
-  des troubles cardiaques :  thromboses veineuses ou artérielles (douleurs cardiaques par obstruction des artères coronaires, embolie pulmonaire, thrombose d'une veine profonde), troubles du rythme cardiaque.

Ces troubles peuvent être irréversibles voire mortels. D'autres formes d'addictions graves comme les addictions alimentaires ou au jeu peuvent également nuire gravement à ma santé. 


Les addictions sans produit, donc sans substance psycho active existent aussi en lien avec un comportement irrépressible et incontrôlé vis-à-vis :

  • des jeux de hasard et d’argent ;
  • des jeux vidéo.
  • Des achats compulsifs
  • Anorexie
  • Boulimie
  • Exercices physiques à outrance
  • Cyberdépendance (réseaux sociaux, jeux, sexe…)
  • Addiction au sexe


Que je sois concerné(e) directement ou que je connaisse un proche victime d'addiction, je peux contacter les services suivants pour en parler.

Je peux y bénéficier de consultations gratuites et anonymes lorsque que mon entourage et moi-même avons des doutes sur ma consommation et mon degré de dépendance. Il s’agit alors d’y faire le point pour savoir si je dois bénéficier d’une aide avant que ma consommation ne devienne problématique.

On peut également en obtenir au sein de lieux spécialisés dans l’accueil des jeunes tels que les Maisons des adolescents (MDA) ou les Points d’Accueil écoute jeunes (PAEJ) ainsi qu’en se rendant dans des centres hospitaliers.

En savoir plus : consulter le site internet de la Maison des Adolescents 

Tous les types d’addiction peuvent être abordés dans ces lieux : l’usage d’alcool, de cannabis, la pratique de jeux vidéo ou de l’utilisation d’Internet. Les CJC se déroulent principalement dans les Centres spécialisés d’accompagnement et de prévention en addictologie dit CSAPA.

Dans les CSAPA, l’accompagnement se fait par le biais d’une équipe pluridisciplinaire (psychologue, psychiatre, addictologie, tabacologue, infirmier, éducateur…). Je peux y bénéficier d’information, d’une évaluation médicale, psychologique et sociale ainsi que d’un accompagnement. Par ailleurs, un traitement peut m’être prescrit en parallèle du suivi médical.

Les CSAPA accueillent les usagers en ambulatoire ou bien proposent des services de soin résidentiel (Centre Thérapeutique Résidentiel, Communauté Thérapeutique, Centre d’Accueil d’Urgence de Transition, Appartement thérapeutique…).

Où puis-je trouver des CSAPA dans les Hauts-de-Seine ?

Ce sont des structures de première ligne dans le suivi ambulatoire hospitalier, spécialisées en addictologie. Comme les CSAPA, je peux y trouver un accueil, une écoute, une évaluation et un accompagnement en tant que patient présentant des conduites addictives. Ces structures travaillent en partenariat avec un service d’hospitalisation capable de réaliser des sevrages simples.

Bon à savoir : un numéro de téléphone pour les personnes ayant une addiction aux jeux existent. il s'agit de Joueurs Info Service : 09 74 75 13 13

Il existe des services en ligne qui sont utiles pour trouver du soutien dans différents domaines de l’addictologie. Ainsi je peux faire appel à :

J’y trouverai un temps d’écoute et d’échange et des conseils afin de m’orienter vers le service le plus compétent pour m’accompagner.

Si je le souhaite, je peux aussi me rapprocher d’associations d’anciens consommateurs. Ces associations organisent des groupes de paroles et fonctionnent avec des parrains qui sont disponibles en continue.

En savoir plus :  Consulter le site de l'association "vie libre"

Je ne souhaite pas pour le moment mettre un terme à ma consommation mais je veux malgré tout bénéficier d’un accompagnement et d’une écoute, je peux solliciter un CARRUD.

Les CARRUD s’adressent à des personnes qui ne sont pas forcément engagées dans une démarche de soin ou qui sont exposées à des risques majeurs. Ces centres apportent un soutien aux usagers dans l'accès aux soin (aide à l'hygiène, accès aux soins de première nécessité) en mettant à disposition du matériel à usage unique. Ils proposent une écoute, des conseils et une orientation.

Je ne souhaite pas pour le moment mettre un terme à ma consommation mais je veux malgré tout bénéficier d’un accompagnement et d’une écoute, je peux solliciter :

Une grande partie des consultations en tabacologie se trouve au sein des CSAPA et en centre hospitalier. On peut aussi en trouver au sein de centres municipaux de santé.

Pour être accompagné(e) dans mon arrêt du tabac, j’indique ma localisation et je trouve un tabacologue près de chez moi 

Si je souhaite réduire ma consommation ou l’arrêter, je peux aussi faire appel à des substituts nicotiniques sur prescription médicale. L’Assurance Maladie rembourse les coûts de ces traitements médicamenteux à hauteur de 65 % voire 100% si je suis en affection longue durée (ALD). Le complément peut ensuite être pris en charge par ma Mutuelle.

En savoir plus : arrêt du tabac, quelle prise en charge ?

Carte des structures

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