Je suis victime de violences au sein de mon couple

Ma santé
Participation du département :Oui

Chaque année en France, 210 000 femmes sont victimes de violences de la part de leur compagnon. Une femme décède tous les 2,7 jours sous les coups de son conjoint. De façon mineure, les hommes peuvent également subir des violences de ce type. Si je subis ou suis témoin de telles violences, le Conseil départemental m'accompagne et m'en dit plus sur le chemin à suivre...

Il s’agit de lutter contre la violence même, mais aussi de l’anticiper par l’information et la prévention. Les lieux d’accueil de proximité se multiplient, et selon ma situation, je peux joindre un service 24h/24, grâce à une liste de numéros.

Le Département des Hauts-de-Seine finance en particulier deux dispositifs pour son territoire : Femmes victimes de violence Hauts-de-Seine (FVV92) et le système innovant de Téléprotection Grave Danger (TGD). Il a aussi mis au point le violentomètre un outil ingénieux qui « mesure » la violence et aide les victimes à en prendre conscience.

Le Département des Hauts-de-Seine a participé aux côtés de l'Etat à la mise en place de l’ordonnance de protection, issue de la loi du 9 juillet 2010 : la victime d’un conjoint violent peut désormais être protégée sans avoir à déposer plainte. La même loi a aussi créé deux délits bien déterminés : le « harcèlement au sein du couple », qui prend en compte les violences psychologiques ou morales, et le délit de « contrainte au mariage ».
Enfin en 2019, à la suite des tables rondes du Grenelle des violences conjugales, l’accompagnement et la prise en charge ont été renforcés au niveau local.

Les dispositifs mis en place dans le Département s’adressent surtout aux femmes habitants ou travaillant dans les Hauts-de-Seine, qui subissent des violences de toutes natures : sexuelles, conjugales, intra familiales, au travail, sur la voie publique, harcèlement sexuel, harcèlement moral.

Si je suis victime de violences, j’ai plusieurs moyens d’agir dans les Hauts-de-Seine. Je peux :

  • contacter les Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) pour m’informer
  • solliciter le réseau Femmes victimes de violence Hauts-de-Seine (FVV92) pour un accueil, un accompagnement psychosocial ou un hébergement
  • dans les cas extrêmes, demander la Téléprotection Grave Danger (TGD) 

M’informer

Les Centres d'Informations sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) se composent de juristes et de conseillers (conjugal, familial, professionnel). Ils proposent des consultations gratuites et peuvent m’offrir un soutien psychologique. Ils m’informent et m’accompagnent pour connaître mes droits, faire des démarches (procédure judicaire, démarches médicales…), sur les questions de violences conjugales ou sexistes. Le Département des Hauts-de-Seine compte deux CIDFF, au nord et au sud du territoire.

  • Le Centre d’informations sur les droits des femmes et des familles Hauts-de-Seine/Nord
    71 rue des Fontenelles – 92000 Nanterre
    Tel : 01 71 06 35 50
    Email : cidff92nord@gmail.com 
     
  • Le Centre d’informations sur les droits des femmes et des familles Hauts-de-Seine/Sud
    55, avenue Jean-Jaurès  92140 CLAMART
    Téléphone 01.46.44.71.77
    Email : contact@cidff92sud.org
     

Trouver un accueil, une écoute, un hébergement

Un dispositif d’accueil spécialisé, Femmes victimes de violence (FVV92), a été développé sur tout le territoire des Hauts-de-Seine. Il est animé et coordonné par quatre associations départementales qui travaillent en réseau : ADAVIP 92, AFED92, Centre Flora Tristan et L’Escale Solidarité Femmes. Il s’agit de répondre le plus immédiatement possible aux besoins de toutes les victimes de violences conjugales, sexuelles, intra-familiales, professionnelles, harcèlement... Pour cela, les associations multiplient les centres de proximité, afin de couvrir le Département.

Numéro d’appel départemental : 01 47 91 48 44
Du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30

Les actions de FVV92
Dans les centres d’accueil, des professionnels spécialisés, psychologues et travailleuses sociales écoutent, soutiennent, informent, orientent et accompagnent. Les associations collaborent avec de nombreuses instances :
•    Les services sociaux
•    Les services de police et de gendarmerie 
•    Les instances juridiques 
•    Les services d’aide sociale à l’enfance 
•    Les services médicaux 
•    Les centres d’hébergement et les services chargés du logement 
•    Les spécialistes de l’emploi et de la formation professionnelle 
•    D’autres associations.

Les services de FVV92
Les actions de FVV92 se regroupent en quatre services (gratuits, confidentiels et personnalisés)
-    Une écoute téléphonique : après un premier entretien au téléphone, je suis orientée vers une permanence d’accueil.
-    Des permanences d’accueil : tous les jours, des professionnels reçoivent sans rendez-vous pour les cas d’urgence, et sur rendez-vous pour assurer un suivi.
-    Des accueils collectifs : il s’agit de temps de paroles et de réflexion qui sont organisés sans rendez-vous, où je suis libre de parler ou non. Ces groupes réunissent des femmes de différentes situations, y compris des femmes anciennement suivies et sorties de la violence. Ils ont pour but de créer un espace solidaire : partager les expériences, développer des liens, s’aider à se revaloriser, aborder les effets psychiques de la violence.
-    Un accompagnement vers l’emploi : ce service apporte une aide supplémentaire aux femmes fragilisées, pour les aider à s’insérer ou se réinsérer dans le monde du travail.

Les associations de FFV92 – adresses et contacts
Selon les associations, les centres sont en général ouverts entre 9h/10h et 17h/18h, avec interruption d’1 ou 2h à la pause déjeuner.

  • Association pour les femmes en difficulté (AFED)
    71, rue des Fontenelles
    92000 Nanterre
    Tél. : 01 47 78 06 92 - 01 47 78 81 75
    afed@wanadoo.fr
    Ses missions : écoute, information, orientation des femmes en difficulté et victimes de violence, hébergement des mères isolées.
     
  • Association L’Escale
    6, allée Frantz Fanon 
    92230 GENNEVILLIERS
    Tél. : 01 47 33 09 53
    skle@wanadoo.frOS
    lescale.asso.fr/ 
    Ses missions : accueil, suivi personnalisé, hébergement d’urgence et aide au relogement.
     
  • Femmes Alternative (ou centre Flora-Tristan)
    142, Avenue de Verdun
    92320 Châtillon
    Tél. : 01 47 36 96 48
    centrefloratristan.org/ 
    (rendez-vous pour un entretien conseil, joindre un membre de l’équipe, connaître les permanences sans rendez-vous).
    Ses missions : accueil, écoute, analyse de la situation, hébergement d’urgence.
     
  • L'Association Départementale d'Aide aux Victimes d'Infractions Pénales (ADAVIP) 
    57, rue Ernest Renan
    92000 Nanterre
    Tél. : 01 47 21 66 66
    adavip92@free.fr
    www.adavip92.fr
    Ses missions : accueil, écoute, suivi juridique et administratif, soutien moral et matériel, organisation de médiations.

Cette association s’adresse à toutes personnes victimes d’une infraction pénale : agression, agression sexuelle, violences conjugales, vol, escroquerie, cambriolage, accident de la circulation ou toute autre infraction pénale.

  • Le CIDFF
    Le Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles – CIDFF exerce une mission d'intérêt général confiée par l'État (renouvelable tous les 3 ans) dont l'objectif est de favoriser l'autonomie sociale, professionnelle et personnelle des femmes et de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes.
     

La téléprotection en cas de grave danger

Le Téléphone Grave Danger (TGD) tend à sécuriser les personnes menacées par leur conjoint ou ex-conjoint contre de nouvelles violences. Il s’agit d’un smartphone muni d’une touche d’alerte, qui permet de joindre 24h/24 un organisme d’assistance de personnes en danger. Le TGD est géolocalisé et comprend un système de captation des voix. Après avoir évalué le danger, la téléassistance envoie les forces de l’ordre et reste en ligne avec la victime jusqu’à ce que les secours arrivent.

Comment obtenir un Téléphone Grave danger ?
Seul un procureur de la république peut attribuer ce téléphone, pour une durée de 6 mois renouvelable. Il est saisi après que la victime ait fait un signalement à la police, la gendarmerie, un avocat, ou à une association, un travailleur social ou autre acteur de terrain.

Les conditions
•    Le danger doit être très grave
•    La victime doit être séparée de son conjoint
•    Le conjoint doit avoir fait l’objet d’une interdiction d’entrée en contact, qu’il ne respecte pas

Pour vous renseigner : 01 47 91 48 44
Du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30

NUMEROS A CONTACTER

Numéros de secours
Police Secours : 17
Numéro d’urgence européen : 112 (gratuit, ouvert 7 jours/7 et 24h/24)
Violences Femmes Info : 3919 (gratuit et anonyme, depuis un téléphone fixe ou mobile, du lundi au samedi de 9h à 19h)
Signaler une violence en ligne sur www.servicepublic.fr 

Numéro d’appel départemental
01 47 91 48 44
Du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30

Dans ma relation amoureuse, je peux être confrontée à de la violence sans le savoir. C’est pourquoi, le Département des Hauts-de-Seine a mis au point un outil tout simple, le violentomètre. Il se présente sous forme de règle graduée qui énumère 23 comportements en crescendo : je peux ainsi « mesurer » si la relation est saine et ne comporte pas de violence.
Le violentomètre est expérimenté par le Département depuis 2019. Dans les centres de santé sexuelle, il est mis en évidence pour sensibiliser les jeunes femmes aux violences conjugales. Il a été aussi utilisé dans le Bus Santé Femmes et dans les résidences CROUS pour la Veille Active Jeunes 12-25 ans.
Le Département développe cet outil, afin de le rendre disponible dans tous les services sociaux accueillant du public. Son but : détecter le plus en amont possible les situations de violence à l’encontre des femmes, y compris des plus jeunes.

Attention : le violentomètre est un outil qu'il est préférable d'utiliser avec un professionnel. 

Pour en savoir plus et aller plus loin :

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